dimanche 25 mai 2008

La forteresse libérée



Où est-ce ?.. Inutile, camarade, les noms du passé ont laissé place nette, avec quelques couleurs de bougainvillées parsemant les murs de la cité et un vieux fort comme témoin - symbole tardif et vivant - de 3000 ans d'un courage farouche. Il reste l'orthodoxie, ses ors et sa dévotion cachés derrière les pierres de petites églises où brûle continûment au moins un cierge pour illuminer le monde qui n'en sait rien,... Bien sûr.
J'ai frôlé les pavés de la vieille ville avec au coeur un secret qui labourait mes veines... Il fallut diluer au retsina et parfois à l'ouzo à la blancheur de lait....
Mais rien à faire, dilution d'illusion et le sang caché jouait les bourreaux tandis que je tentais vainement de retenir cette pure félicité qui guettait comme une ogresse folle, avide d'avaler....Alors, tu vois, j'ai laissé faire en regardant le miroir de la mer dont je goûtais les fruits... L'ogresse roucoulait dans mon coeur, repue mais toujours menaçante et je ne dirais pas ces mots que tu n'attends pas : la fleur est intouchable et la vieille démone qui use de mon visage pour flouer les braves gens se tient coîte parce qu'elle a peur de mon ardeur tartare.
Personne ne souillera ces pétales immaculés. L'ogresse le sait, elle est une bien vieille amie. Elle sera protectrice, même.
Juste un mot encore...Dans ces rues étroites, chaque battement de mon coeur rendait un hommage précis, comme toujours. Il vint cependant se prolonger sur un visage royal aux pommettes parfaites.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En Grèce et là où la perfection en était à vouloir que l'être humain se fasse à la beauté (architecturale ou autre) mais aujourd'hui c'est l'inversion : tout est réduit à la médiocre existence du pipi et du caca. O insolence, ô courage ! Dans quel champ sans vision devons-nous comme de tristes protestants creuser notre tombe et se réjouir chaque jour de l'absence évidente des dieux ?