dimanche 4 mai 2008

Écorché mais encore vif, par tous les diables !

Pourquoi faudrait-il toujours associer un corps humain ( tout du moins d'apparence, le sujet est très nuancé et assez vaste quand même ) à ce que l'on appelle «moi», mieux encore, «moi, je ». Moi je, moyenâgeux, moi y en a je ha ha , on peut jouer beaucoup avec ces histoires de moi, de mois...Le langage peut sembler irrationnel mais je vous assure que nenni, c'est mon intuition du moment la plus claire, l'esprit humain allant plus loin que tout le connaissant, le connu, ainsi que les cons et les connes nues aussi d'ailleurs.
J'essaie d'être un peu sérieux mais c'est tellement difficile pour moi, veuillez excuser cette incompétence, j'ai été éduqué, enfant et adolescent, par des êtres pour qui tout était sérieux, des religieux bien sûr.... Il s'agit donc du choc en retour, la révolte contre des coincés du bulbe, sûrement de braves gens mais les braves gens sont souvent lâches, hélas. Et qui dit lâcheté dit manque de tension. Et ce qui tend et sous-tend les choses c'est ce qui donne la motricité, le mouvement, la vie quoi...Ce qui ne signifie pas que la lâcheté puisse signifier détente, par opposition. Non. Tout à fait non. La lâcheté c'est la détresse à l'état pur, la peur primale, l'accrochage à ce «moi» évoqué plus haut.
Le propos est vaste, vraiment. Mais grâce à ma folie de prince débile, aucune vergogne ne m'arrête puisque c'est mon coeur qui parle, celui que n'importe qui peut piétiner à sa guise... Il semble fait pour ça, apparemment. Pas de souci comme on dit aujourd'hui.
Le problème de l'humain lignage ( toujours cette sempiternelle référence à Villon mais je l'aime que voulez-vous ), c'est l'association de malfaiteurs.
Je m'explique. En l'occurence les malfaiteurs sont les gangsters issus des perceptions, des sensations et des désirs ou répulsions qui en découlent...
T'as un mec, soi-disant, installé à un bar, qui boit un verre de vieux Bourgogne, un vrai nectar. Tout à coup, une espèce de soixante-huitard baba-cool assez violent débarque et lui arrache le verre des mains pour l'avaler cul sec....Connerie et manque de goût bien sûr. Grossièreté, manque de manières, barbarisme quoi.
L'autre, interloqué, regarde cette masse de chair baveuse encore et se permet de hausser un sourcil afin de manifester un étonnement mêlé d'une ébauche d'indignation.
Joie de l'autre partie qui perçoit une réaction à ce geste légitime puisque décidé par lui, par ce «moi» authentique...
Une bonne vieille bagarre en découle pour le plus grand plaisir des accoudés du comptoir qui se mettent même à parier sur le vainqueur...
Quelle mélopée connue....La douceur d'un étalage d'adrénaline, indispensable à la survie ! Ha ha ha !!!
Tu regardes ces deux mecs s'en foutre plein la gueule et ensuite, fatigués mais repus de sang, se serrer la pogne pour s'offrir mutuellement des tournées...
Ouais, je sais que ça fait cliché mais c'est seulement pour illustrer et apaiser l'importance que l'on donne à tout ce qui est perçu par l'un ou par l'autre.
Du meilleur au pire, du pire au meilleur, ce n'est qu'une mêlée d'harmonies et de chaos selon les concepts du jour ou du siècle ou du millénaire, je m'en fous.
Ce que j'avais envie de dire, moi, ha ha ha , c'est que ce cirque n'a pas à nous émouvoir. Du coucher de soleil à l'aube magique, de la dispute avec ta femme qui est une harpie au charme du chant d'un enfant, il ne reste que l'aurore boréale, la beauté, l'inexplicable (heureusement), la poésie et la douleur, l'amour et l'immensité, tout cela ensemble....Là, le regard n'est plus celui d'un tel, il est celui de la tranquillité aimante. C'est quand-même peinard, non ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est si simple : ton corps n'est pas ton corps...alors cette histoire de western 68tard/connard petit bourgeois n'est qu'une métaphore de violence inutile, certes, mais ne peut servir d'exemple en la félicité du propos. Tout pouvoir/état est abject, avec ses alibis mondains. Revenons à plus ample. Le moi n'a rien à voir la-dedans, c'est plutôt le contraire, sauf à supposer que la vie est un théâtre inutile. Mais alors de quoi ? Oui, toute relation dite sexuelle est une conquête sociale, sauf dans l'esprit d'un vrai surréalisme. Autrement dit dans la vacuité. Cette recherche des filiations !!!!Mais sommes-nous dans le sens ou le contresens ?