lundi 18 août 2008

Blabla

Le mystère reste entier pour celui qui cherche
Tout est clair lorsque l'on jouit du moindre éclat
Et quand le ciel nous sourit et nous tend la perche
Rien ne sert de courir si on sait être là

lundi 4 août 2008

Un égoïste lucide

L'errance ou le voyage ? Belle nuance...
Je leur préfère la promenade, à la fois plus sereine et plus élégante
Sans parti pris, sans but réel - sauf peut-être le prétexte d'une bonne digestion.
Elle est une activité plutôt contemplative, c'est à dire lorsque l'esprit, ouvert à tout ce qui se présente, regarde avec une certaine bienveillance passive les mouvements extérieurs de la vie.
C'est dit. Je me nomme promeneur de l'existence ( en gardant mes réflexes intacts bien sûr, on ne sait jamais...), l'attention en veille, bien aiguisée, afin de profiter de tout comme d'un film « Art et essai » à peine plus passionnant qu'une mise en scène d' Éric Rohmer ou d'Alain Resnais ( rappelez-vous : « L'année dernière à Marienbad ». En ce qui me concerne j'ai failli piquer une crise de folie schizophrène au tiers du film ).
Que ces deux vénérables auteurs pluri-couronnés pour la maîtrise de leur art veuillent bien excuser mes allusions peu aimables mais je dois convenir que leur cinéma ne me convient pas. Ha ha.
Donc, promenade et promeneur : profession, vocation, métier, activité non lucrative emblème de la célébration de tout ce qui est vivant par un humain ordinarissime.
Mais, me diriez-vous peut-être avec un brin de bon sens, il faut se nourrir, se vêtir, se protéger de la chaleur comme du froid, voire tendre la main aux malheureux croisés sur notre route.
Oui.
Cela fait partie de ce monde de dupes où les promeneurs ne sont acceptés que le Dimanche après-midi, en famille avec le chien, les gosses et grand-maman.
Tant il a été construit de décors multiples ajoutés à la nature simple des choses que nous sommes encagés dans un rêve compliqué où la distraction - qui n'a rien à voir avec la vue tranquille de l'existence en direct - règne en maîtresse.
Maisons, Immeubles, Cités, bitume, technologie en remplacement des «Jeux du Cirque » et de la rivière toute proche offrant son eau pure.
Innombrables activités inventées par le temps, à la dimension de ce décor envahissant.
Alors ?... En tant que promeneur, dissident secret ( je dois bien faire semblant de jouer comme tout le monde ), j'ai décidé de continuer la promenade, farouche, insistant, déterminé, jusqu'à la dissolution finale dans une goutte de pluie de printemps ou dans la feuille d'automne planant en spirales dans l'air pollué de la ville...