jeudi 13 août 2009

Naviguer à vue

Et encore, sans compas, rien d'autre que l'attention en éveil dans le brouillard et la nuit tropicale silencieuse - sauf le clapot - on est bien !
Imagine un peu un décor similaire au niveau du signifiant mais aux apparences bien différentes, disons une mégapole du 21° siècle avec ses mouvances, ses récifs et ses obstacles inattendus: tu te réfugies finalement dans le carré ( ta piaule ) après avoir bloqué la barre sur un cap choisi pendant que le vent est plus ou moins stable, en t'attendant plutôt au pire qu'au meilleur . La bouteille de rhum, juste ce qu'il faut pour laisser le stress se défiler gentiment et laissons faire leurs caprices aux vents, aux courants et à tout cet invisible filet de circonstances entremêlées en nasses obliques. À part le calme et l'humour je ne vois pas d'autre répit dans cet entre-deux.
Rester totalement indifférent à sa propre destinée, sans le moindre complexe, même joyeux ( on est vivant quand même), voila qui semble sage en des circonstances troubles comme celle d'une nuit à glisser sur des hauts-fonds coupants tel le fil d'un rasoir.
Résultat ? Pas de résultat. Dès qu'une ombre de vie passe, ça devient sympa, on lève son verre à la catastrophe comme à la chance lumineuse qui va nous sortir de ce mauvais pas.
Un battement de coeur, deux battements de coeur, trois battements de coeur...Chaque fois une santé à l'invisible compagnie...

lundi 3 août 2009

Ma poésie

L'amour, le vrai, le vécu, est une chose bien rare et difficile à comprendre pour le plus grand nombre.
Ainsi le crois-je.
Impossible de séparer l'amour de la pure intelligence.
Ainsi ai-je expérimenté.
Maintenant, dans la solitude à la fois lourde et sereine qui est mienne, l'océan de mon coeur ayant dépassé l'espoir, la richesse des silences de tout ce qui vit peut enfin abreuver le seuil de ma conscience qui embrasse.
Ainsi je continue le voyage du gitan de l'esprit avec pour unique monture la tendresse de l'instant qui passe marquant par son sceau de fer rouge la douleur ou la joie et ces libres regards qui jaillissent de l'indicible.