lundi 12 mai 2008

Les obstacles

Né dans l'absurde, éduqué dans un rêve social et guerrier
Choyé par des mamies barbues au coeur d'or
Hypnotisé par la force et l'autorité
Déchiré par tes propres fantasmes
Te voilà toujours errant et solitaire en deçà des apparences tronquées
Encore heureux que dans toutes ces brumes fantasques
Le vieil homme au chignon blanc fasse, de temps à autre
Sonner les chaînes du pont pour te secouer
Pas de trêves pour les pleutres et les victimes
Tes désirs tripaux, tes peurs primales et tes dégoûts d'enfant gâté
Tu peux les laisser jouer sur le trottoir avec les chiens du quartier
Et ne te crois pas maltraité pauvre petit sac à merde prétentieux
Ni par la vie ni par quiconque
Qu'importent les moments noirs, le sang, les larmes et la misère
Il paraît que le sapiens sapiens s'est redressé
Il ferait beau voir ( comme dirait Simone, eh oui, même là je ne peux m'en empêcher )
Que ses descendants
Jouent les bossus et les lâches
Ainsi morigéné-je ma pomme, camarade, face aux circonstances adverses
Pour ne pas faire semblant de sombrer dans la crétinerie, obtus et crispé
Mais plutôt afin de préserver mon penchant pour la prière pure
Ma seule lumière dans cette vie
Ma seule poésie
Ce quelque chose générant humour et légèreté
Qu'il faut parfois cacher sous des airs grognons ou de mauvaises humeurs
Aux enfants de ce cirque envahissant : mes chers contemporains

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