jeudi 1 mai 2008

Retour à la nudité

Ayant lu tous les livres, la chair peut bien être triste et le poète avait touché là quelque chose d'essentiel.
Inutile d'effacer les données du disque dur, elles sont là depuis si longtemps.
Elles pourraient servir d'histoires à raconter aux enfants d'un âge d'or.
Mais sans jamais oublier la nudité, cette pureté dont l'humain devrait être le gardien attentif, lorsqu'aucun concept, aucun délire personnel n'a encore entamé la perfection naturelle de ce qui est.
Il est amusant de constater que le vocable «personne» en langue française contient deux significations opposées : l'allusion à une individualité, d'une part et d'autre part l'inexistence d'un quelconque individu ou bien son absence.
Certaine phrase latine, issue d'un rituel romain, est également amusante : « Ego te absolvo»
«Je t'absous»...C'est à dire qu'une personne, en quelque sorte, nettoie un de ses contemporains de toute responsabilité et donc de tout choc en retour quant à ses actes. Quelle étrange magie. On peut donc virer les données du disque dur de quelqu'un d'autre ?
Techniquement parlant c'est sûrement possible dans une relativité très restreinte.
Mais le simple bon sens ne pourrait cautionner la chose dans une optique plus large...Et le sens de l'honneur alors?... Ha ha ha : vocable perdu sans doute ?...
Ici, chers contemporains, nous commençons à nager dans un foutoir assez complexe de notions, de vues, de concepts et de croyances en plus...
Personnellement je me sens comme égaré dans le Labyrinthe avec la pauvre bête qu'on peut rencontrer à chaque tournant. Je suis seul, la copine Ariane a choisi de fuir dans l'espace céleste et j'ai déjà perdu le fil, incapable que je suis de vous offrir une quelconque cohérence dans ce propos.
Comme vous me savez slave et dingo, je vais donc abréger par décret : retrouvons la nudité vraie de notre conscience la plus simple, avec l'amour infini qui la sous-tend parce que c'est comme ça que ça marche. Ni peurs, ni couronnes, ni personne à blâmer ou à féliciter (ou alors juste pour faire plaisir)... Voir par le regard du ciel tout vaste. Et voilà. La petite notion de personne ou d'individu, au choix, fait des ronds de jambe, gênée et nous allons la consoler au premier troquet venu avec un bon douze ans d'âge.
Pas mal non ?


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bien oui, Je regrette que le patron Mallarmé (avec un nom pareil), pourtant du signe céleste du bélier (signe en fait uranien plus marsien), ait accouché un jour de fatigue scolaire (il était prof) une connerie pareille, mais aussi il ne pensait pas à la postérité comme St John Perse et sa botanique pour frustrées des jardins créoles. Sur cette histoire personne (personna ou personnage, masque), il est en effet scandaleux (ah!ah!)qu'un autre individu ait la prétention de prier pour un autre. Ce sont ces êtres-là qui ensuite génèrent des guerres sur une simple plaisanterie, une note d'humour dont on fait grand cas...pourquoi ? Car on se définit arbitrairement une importance aussitôt contredite par la réalité vraie (je sais, je sais). Parler de pureté ne me gêne pas (et si elle pouvait être intemporelle !!!), mois je préfère le terme de nudité mais bon. Nudité de l'éros, bien sûr. Lisant parfois quelques livres, je suis frappé du fait qu'on parle de brutalité de l'éros. Et pourquoi jamais de douceur de l'éros ? (On devrait d'ailleurs dire brutité). C'est toujours cette absence de confiance en nos équilibres, ce refus du vivre et cette misère qui n'occupe en rien, contrairement à ce que disent des victimes capables de devenir bourreaux, la grandeur simple de l'Homme. Parole de cinglé.