mercredi 30 avril 2008

Inappropriée déformation et pourquoi réagir plutôt qu'agir?

Le savoir-vivre, l'éducation quoi, voilà un motif de conduire cette vie sans trop de dérapages incontrôlés.
Pour un slave dingo ce n'est pas forcément simple ni facile. Il existe un paradoxe et des oppositions.
Donc, en définitive, il reste, face à une situation donnée qui pourrait tout à fait dégénérer en conflit, qu'il soit extérieur ou non à soi-même, l'entraînement préalable.
Article 1 : ne pas réagir en situation. Attendre.
Article 2 : comment faire pour exercer ce contrôle sur soi-même ? Réponse : surtout ne pas se prendre au sérieux, ni non plus pour une lumière immaculée
Article 3 : s'entraîner à développer une bienveillance naturelle et authentique, éprouvée, sans parti pris... Tout simplement parce que c'est l'attitude la plus intelligente qui soit
Article 4 : être constamment attentif à ne pas se laisser piéger par les circonstances, la fatigue ou autre facteur déstabilisant.
Article 5 : Ne jamais rien prendre personnellement et en le faisant de bon coeur. Ce point là seulement est d'une grande efficacité.
Voilà donc la leçon du jour que je me donne à moi-même ou dont je me remémore
pour cause d'incident dérapant, en me montrant du doigt face au ciel impavide qui contient de la même façon les cons, les abrutis, les petits imbéciles, les crétins de tout poil ainsi que tous les autres.
YO!

lundi 28 avril 2008

Liberté

Masses de chair, de viandes repues ou bien sèches
Bipèdes nerveux aux gestes trop inconscients
Cerveaux affolés dans tous ces regards perdus
Les dieux se gardent bien de nous vendre la mèche
Laissant les religions conserver leurs clients
Et tous les prétextes nés de leurs esprits tordus

En laissant de côté cette farce grotesque
En grimpant sur ce mont d'où la vue est plus vaste
Pris par l'horreur face à cette vision dantesque
J'ai quitté sans regret les conforts de ma caste

Me voilà maintenant seul à ne plus y croire
Ridicule pantin mais fier de le savoir
Parce que c'est à ta source que je vais boire
Pour délivrer mon coeur de tout ce cirque noir

Seigneur qui habite au sommet de la montagne
Dont le pic de lumière vient fouiller mes entrailles
Il suffit de te voir et la ferveur me gagne
Même si confus je ne suis fait que de paille

Toutes ces pensées qui nous agitent sans fin
Émotions digérées, vomies ou violentes
Tout cela n'est ni le diable ni bien malin
Ce n'est que la peur cette manie agaçante
Ce quant à soi issu de nos esprits pervers
Laissant ma chiourme ramer sur cette galère
Je fais claquer le fouet d'un réveil irréel
Et je disparais, nu, ingénu, dans le ciel

Ces quelques alexandrins, une histoire ancienne pour un hommage aux poètes apparus, disparus, facétieux, éternellement là.





lundi 21 avril 2008

Semois



En cette secrète contrée ou serpente la Semois, Ardennes à peine surgies des brumes médiévales, chargée d'émotions puissantes et de dévotion très pure, ce qui va assez bien ensemble, quelques joyeux drilles se réunirent en cette fin du mois d'Avril de l'an de grâce 2008, quelques instants après la naissance de notre Seigneur...Tant coula le vin que le sang fut dilué par le fruit de la vigne...
Besoin profond d'envoyer en volutes vers les cieux de Gaume, la joie de conviviales ivresses telle des prières variées pour soulager la terre de ses maux inconscients , ou bien forces vives pour porter encore et encore le fardeau de misère de l'humain lignage...
Un gitan, un indien, un slave, une sorte de Tartarin de Tarascon mâtiné d'Escartefigue, un flamand flamboyant et une amazonienne issue de la profonde forêt verte composèrent le tableau qui s'anima d' une vie intense en hommage au lieu et au Seigneur de l'invisible.
les corps touchaient à peine la terre humide et les rires crachaient des filaments de lumière...Les animaux sacrifiés n'étaient pas morts pour rien.
La détente qui suivit fut un don pour les eaux paisibles, où habitent quelques gardiens de trésors...
Juste quelques moments brillants dans le soir gaumais, une goutte d'amour pour l'océan immense, un geste simple pour adoucir les trop blessés.

dimanche 13 avril 2008

Le Treize


Aujourd'hui, une plate-forme d'envol
Pour les profondeurs du ciel...


dimanche 6 avril 2008

Nulle part où aller, nulle part où rester


«Que reste-t-il de nos amours, que reste-t-il de ces beaux jours...»
Chantait le fou poète dont quelques autres compositions furent reprises en swing manouche pour ma joie de rêveur-voyageur...Que faire lorsque l'on est totalement décalé dans une époque, un lieu ?...Si on a du talent, peut-être comme lui, le baladin des années trente et quarante et même cinquante...Sacré Charles....Ou comme Django, selon moi le meilleur guitariste dont accoucha l'humain lignage, une main brûlée pour le génie et les cordes tendues pour de suprêmes harmonies....
Et quand on est un quidam comme ses milliards de contemporains, à quelques nuances près ?...
Surtout pas s'attendrir sur un petit soi respirant à peine, même si tout est «boring» parfois ( le mot angliche est pas mal pour le son )...Mais cautionner cet autre genre de rêve appelé réalité, pas question non plus...
Puisqu'il n'y a que rêve, larguons donc les amarres pour visiter l'univers aussi réel dans le ciel, sur l'océan, dans le tube à essai, sous les yeux « autorisés » du microscope et du télescope ou dans mes rêves après tout...
Oui, bien sûr, la douleur, la faim, la soif, la maladie, l'arrachement, la folie furieuse, la routine, le meurtre, le massacre, autant dire une certaine forme perverse de cauchemar....
Ce corps-esclave témoin de tous les tourments comme de toutes les félicités pour vaisseau, autant vivre, alors, la seule liberté qui nous reste, celle qui ne peut être trouvée ailleurs que dans l' esprit, pour autant que l'on puisse en voir, en goûter la nature.... C'est pour cela que la seule option, pour un gars comme ma pomme, c'est le voyage... Pour aller à la rencontre - quelles que soient les aventures à traverser - de cette nature qui dépasse tous mes rêves les plus fous : la chasse au Grand Trésor en passant par les méandres de mes consciences...Ou bien la promenade vivifiante de l'Aventure ( au sens Chrétien de Troyes du terme)...Au choix, ha ha...
À la bonne vôtre, donc, et encore un petit verre pour la route !

vendredi 4 avril 2008

Reconversion

Le chat joue avec une balle de coton
Le couloir silencieux laisse passer l'air de la rue par la porte entrouverte
Il à l'air d'un chef de section à son bureau attendant les recrues
Malgré cheveux longs à la diable et bandeau de couleur
L'ardeur guerrière est toujours sous la peau, rien à faire...
Comment se battre en terrain mouvant, là où l'ennemi n'a plus de forme?
Le lieu même du combat s'étale dans l'espace, le temps et la pensée
Les armes tactiques usuelles n'ont aucun pouvoir
Reste l'art du comédien, ce qui reste de l'entraînement tout terrain
Et ce grand Canyon ouvert sur l'abîme
On sonne, une femme entre, il sourit, offre un siège
D'autres arrivent...
Et voilà...Encore un rêve qui déroule son film image par image
La session va commencer
Les recrues se prennent pour des êtres dans le besoin
Et lui-même n'arrive plus à se prendre du tout
Il suit seulement le mouvement, presqu'impavide
Distribuant parfois, ici et là, un geste qui courtois, qui aidant
Qui apaisant tandis que les recrues travaillent



jeudi 3 avril 2008

L'attente libre d'espoir

Dans un monde où toutes les mises en scène ont depuis longtemps dépassé
L'absurde de l'absurde, les sommets de l'aberration
Il ne reste plus que l'attente paisible et l'action discrète
Telle la goutte et tel l'océan lui-même
Guignol s'est incarné trop souvent et maintenant ne nous fait plus rire
La coupe de ses costumes représente celle des cerveaux fous,
Coincés dans leurs repères et leurs repaires
Sur des sommets de béton sans autre âme que la somme des royaumes de l'égoïsme
Sacralisé pour mieux détruire : destruction donc
Mais le ciel est immuable et tout homme sensé s'y déplace sans bouger
Et les mots impuissants se dissolvent dans des diamants sans forme
Qui eux, éternellement attentifs, veillent sans espoir mais emplis de tendresse
Eux, plus guerriers pourtant que le meilleur des guerriers
Plus sages et plus tranquilles que le plus paisible des sages
Plus guignols et plus drôles que le plus farceur d'entre nous
Plus actifs encore dans leur tours transparentes sans cesse changeantes
Lumineuses de façon surprenante, parfois, dans le regard du meilleur jusqu'en celui du pire d'entre nous tous.