Masses de chair, de viandes repues ou bien sèches
Bipèdes nerveux aux gestes trop inconscients
Cerveaux affolés dans tous ces regards perdus
Les dieux se gardent bien de nous vendre la mèche
Laissant les religions conserver leurs clients
Et tous les prétextes nés de leurs esprits tordus
En laissant de côté cette farce grotesque
En grimpant sur ce mont d'où la vue est plus vaste
Pris par l'horreur face à cette vision dantesque
J'ai quitté sans regret les conforts de ma caste
Me voilà maintenant seul à ne plus y croire
Ridicule pantin mais fier de le savoir
Parce que c'est à ta source que je vais boire
Pour délivrer mon coeur de tout ce cirque noir
Seigneur qui habite au sommet de la montagne
Dont le pic de lumière vient fouiller mes entrailles
Il suffit de te voir et la ferveur me gagne
Même si confus je ne suis fait que de paille
Toutes ces pensées qui nous agitent sans fin
Émotions digérées, vomies ou violentes
Tout cela n'est ni le diable ni bien malin
Ce n'est que la peur cette manie agaçante
Ce quant à soi issu de nos esprits pervers
Laissant ma chiourme ramer sur cette galère
Je fais claquer le fouet d'un réveil irréel
Et je disparais, nu, ingénu, dans le ciel
Ces quelques alexandrins, une histoire ancienne pour un hommage aux poètes apparus, disparus, facétieux, éternellement là.
lundi 28 avril 2008
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