lundi 23 juin 2008

Une machine hautement sophistiquée mais pour qui et pour quoi ?

Comment est-il possible d'imaginer les époques anciennes, lorsque par exemple les celtes vivaient en symbiose avec un univers présent et décodable à chaque instant, gravant pour mémoire dans la pierre des symboles encore vivants aujourd'hui ? Ou encore nos frères des plaines sacrifiant et respectant le bison sacré qui les faisait vivre ? Ou encore toutes les formes de nomadisme à travers ce monde, avec leur éthique précise, faite pour la survie et pour la vie...
Le spectacle des grandes cités nées de la «révolution industrielle» transformée aujourd'hui plus précisément en «révolution technologique» explose en un quelquechose qu'autrefois d'aucuns auraient trouvé diabolique.
Des jouets, bien sûr, encore plus de jouets fascinants pour les naïfs que nous sommes, ne voyant pas plus loin que le bout de notre nez. Et crois-moi, camarade, je suis anar dans l'âme et n'ai aucune envie de rejouer la grande farce malsaine de la sainte inquisition.
Mais quand on voit le chaos, j'ai plutôt envie de dire la perversité comportementale de certains êtres totalement perdus dans le dédale des mégapoles, comme noyés dans des marécages dangereux, mortels - je n'ai pas le courage de donner de détails - tous les extrêmes sont présents, tous les vices, tous les «arrachés de la tête» y vont de leur agilité obsessionelle et le corps humain, on finit par se demander à quoi ça sert.
À quoi bon cette cervelle, pour percevoir et surtout pour faire quoi ?
C'est à ce moment précis que reviennent à ma mémoire certaines conclusions sur la perception par les êtres vivants des phénomènes issus du contact sensoriel et mental avec le monde dit extérieur. Là, je comprend mieux que des milliards d'univers se croisent et ma petite personne fragile et changeante fait partie de ce lot incommensurable.
J'en conclus que nous sommes toutes les formes de vie possible même celles que je
peux percevoir comme les plus folles. Nous formons des groupes, des sous-groupes, des sociétés où certains croient communiquer avec leurs antennes naturelles ou paraboliques. Tout celà m'arrache un peu les tripes parce que j'ai une impression de bordel généralisé et le mot même de chaos me semble inapte à traduire la diversité intense des choses dans leur déploiement sauvage.
Comme un chien apeuré par l'orage, je trottine pour aller me réfugier sous l'auvent du ciel inaltérable, près d'un océan de préférence, y retrouver la simplicité de respirer, de sentir battre mon coeur, de m'extasier devant la beauté d'une femme qui passe, ceinte d'un pareo ou d'un quelconque tissu coloré.

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