mercredi 25 juin 2008

Lassitude et dérision

Tant de monde à se mouvoir tel un troupeau
En celà rien de nouveau
Frère François en riait déjà lorsqu'il citait Panurge
Rien n'a changé, ni lettrés ni analphabètes, personne ne s'insurge.


Les anarchistes de magazine et autres scribouillards de canards jouant la carte de la satire et de l'humour, restent, en gratte-papiers, confortablement assis dans leur salle à manger devant la télé, se plaisant à dénoncer les petites forfaitures de leurs contemporains : un esclavage comme un autre.

Je m'ennuie dans la foule de mes congénères dont les trouilles profondes ne pourront que rarement surgir afin de réveiller leur coeur de cristal.

Il ne s'agit pas d'accumuler les connaissances mais d'ouvrir un peu ces yeux qui nous relient à la simple conscience, la plus simple, celle qui dépasse bien sûr l'entendement falsifié par des siècles d'imposture, intellectuelle, mentale, émotionnelle, imposture gavée de convoitises sans grandeur et de haines farouches pour l'amour du pouvoir. Pouvoir de qui et pour quoi d'ailleurs, c'est la grande farce dont personne ne rit jamais.

La soi-disant science et ses fabricants de jouets de consommation n'est pas meilleure que la sainte inquisition dont les jouets, plus douloureux, certes, prétendaient en plus être spirituels ha ha ha.

Savoir où se logent les bases motrices, les lieux de perception sensorielle dans le cerveau des hominidés a-t-il quelque intérêt face à cette mort et à cet inconnu que chacun déguise et oublie après trois larmes et un bon repas, sans se soucier le moins du monde de la portée de ses propres actes ?

Oui, bien sûr, on soigne, on semble guérir parfois mais dans quel but ? Continuer à vivre dans l'absurde ?

Ah, les bonnes vieilles maladies, la peste et le cholera. Le feu brûlait tout et l'on fuyait exactement comme aujourd'hui mais de façon moins subtile, bien sûr.

Les guerres sont plus vicieuses, les peuples toujours autant manipulés par leur propre ignorance d'ailleurs, pas par les marionnettes croyant manier les ficelles.

Les religions virulentes s'embrasent d'un égoïsme salutaire pour les ardeurs guerrières des gènes frustrés.

Les philosophies et les sciences expliquant le monde ? Qu'en a-t-on à faire par tous les diables ?

La politique nous ferait marrer si ce n'était qu'un fonctionnement désespéré pour ceux dont les ambitions se réalisent quelques instants, le temps de détruire un peu plus sans même le savoir. Pour celà, pas de bord, ils ne savent pas qu'ils sont du même côté. D'ailleurs ça tangue un peu trop...

C'est pour ça, sapiens sapiens, que tu es venu ?

Moi, je te le dis, je préfère les gorilles qui n'emmerdent personne et en plus sont végétariens.

Et pourtant on les tue, quelle amertume.

Voilà camarade, un discours sans rigolade sauf celle crispée face au spectacle que mes yeux de grossier pantin voudraient transformer en lac de beauté.



1 commentaire:

chanel a dit…

savoir n'est-ce pas cette profonde respiration ventrale qui aspire le monde pour expirer la vie...? n'est-ce-pas quand sa forteresse de chair se dilue comme sel dans l'eau de l'univers...inutiles gemmes de nos mots?