vendredi 27 juin 2008

Le passage à travers

Rues, pierres, amas d'immeubles et grondements souterrains
Machines et grues, klaxons à te crever les tympans
Puanteur des quartiers et des faubourgs, fantômes en laisse agrippés à leur jouet
Courses assoiffées vers nulle part
Buts sans cible, cibles sans but, insensibles vies et trépas cachés
Bouffes, beuveries, sirotages et matchs de foot
Routines de pendus dans ces pénitenciers à l'air privé d'oxygène

À travers tous ces puzzles d'une réalité complètement rêvée
De douleurs à l'arraché, de joies fatigantes et d'activités inventées par hasard
Je crache dans les nuages le goudron d'une planète
Et je passe le miroir aux alouettes d'une tension de mes mollets
Laissant tout disparaître en un instant de présence simple
Dans le son d'une syllabe sortie de mon ventre
Elle même se dissipant en un dernier point qui n'existe pas
Lumière sans ombre portée
Une élégance silencieuse, un salut indicible
Et mon humour spontané en offrande aux trublions de la fête
Invisible à notre regard commun

1 commentaire:

chanel a dit…

percevoir, mieux que jamais,la marche et le voyage, et sentir alors belle et supportable sa ligne de vie, de direction , de progression... Je voudrais à mon épaule seule une échelle, qu'elle m'aide à franchir les obstacles et me garde le cap comme l'aiguille d'une boussole pointée sur l'horizon.