samedi 1 mars 2008

Coeur en miettes

Elle mourut le regard perdu baigné d'un amour impossible à dire
Pas assez de souffle, ses derniers instants
Et mon coeur se brisa, sanguinolent
Je sais bien que ce n'est qu'un rêve, une scène de l'existence humaine
Elle est pourtant là, mêlée aux cognements rapides de cet organe qui me laisse vivre encore un peu
Des larmes d'adolescent
sorties du fond de ma poitrine mouillent mes joues chaudes et leur paille teintée de rouille,
Donner tout, mes forces vives, ma présence attentive sans cesse, mon invisibilité, mon inexistence,
Le sang de mon sang
Pour la voir sourire et mourir à son regard, m'y mêler à jamais
Oublier l'illusion d'une sordide séparation
D'un moi tout seul transpercé de tristesse
Dans un monde où la beauté, où toutes les merveilles se rapportent à elle,
Son visage, sa vie, chaque contour de ses lèvres, ses paupières telles les voiles de paradis célestes insoupçonnés, ses cils magiques, sa voix qui me tue et me fait renaître
Balloté dans cet océan furieux où l'écume des vagues est le nectar de la félicité
J'erre dans cette vie sans but, sans aucune cible
Je suis là dans cette infinie misère sans espoir
Avec seulement cet amour total pour elle à chaque picoseconde
À attendre la mort sans même y penser
Peut-être est-ce une vie vécue en vain
Dans le vide de sa présence, de son absence et de ma douleur solitaire
Cette douleur se mêlant au silence du ciel.



Aucun commentaire: