jeudi 1 octobre 2009

Avis à vie


Il existe une manie chez les mammifères doués de la parole, c'est cette propension à " avoir des opinions " sur tout et le contraire de tout, sur tout et n'importe quoi. En ce vingt et unième siècle plus que jamais, ce brassage d'avis véhiculé par la presse, la toile, l'audiovisuel en général n'a jamais atteint autant de force et de complexité. C'est là le danger.
En d'autres temps moins "modernes", avec une technologie inexistante ou presque, les gouvernements se chargeaient d'alerter l'opinion publique pour faire leurs guerres et rencontraient - les exemples abondent dans le passé récent ou plus lointain - une unanimité facile.
Les émotions,
issues de l'égoïsme économique et de la volonté de puissance ( Les empires français, britannique et allemand pour citer de proches exemples ), se vivaient au sommet avant de se propager vers la plèbe.
Les lieux communs façonnant la mentalité de chaque peuple étant partagés de manière unilatérale.
D'où les guerres bien connues du 20° siècle, chaudes ou froides, pour illustrer cet axiome : l'opinion est le ferment des émotions, les émotions sont la cause du bordel. Mot suffisamment explicite, je ne trouve pas mieux.
C'est très con mais comment en réchapper ? L'analyse devient longue et compliquée lorsqu'il s'agit d'une masse d'individus groupés en nations et les dites nations formant une civilisation. Pire qu'une bombe atomique, le plus à craindre
est bien la cause de sa fabrication.
Les édifiants messages de liberté, de droits de l'homme ( ne trouves-tu pas que la nécessité de rédiger un texte où sont précisés ces droits est un signe certain de décadence profonde )et tutti quanti, revêtent le costume de la plus absurde tartufferie.
Des as de la tchatche les responsables. Une vaste communauté de persuadés, les uns authentiques les autres un peu moins et dans tous les cas des imbéciles au sens large.
Mais que peuvent-ils ?
Qui ou quoi a éduqué ces hommes, ces responsables politiques, religieux et autres, ces détenteurs du pouvoir d'un instant ?
On est face à l'abîme, face à un crétinisme ne datant pas d'hier. Tout cet amas de vivantes contradictions recèle sans doute un historique lointain et complexe. On pourrait remonter le temps jusqu'au néolithique, au moins. Cela servirait-il à quelque chose ?
Il nous faudrait un superbe raccourci pour ramener le calme sur le monde.
Alors, mon gadjo, une fois de plus le vieux nomade arrive à la rescousse, sans qu'on lui demande, parce que l'indifférence oisive n'est pas son fort.
Respire un bon coup, profondément. Pose ton regard devant toi. Ton esprit nu goûtant la vie qui dévale dans les couloirs de tes veines, ris de ce rêve idiot. Vas donc caresser l'encolure de ton cheval et offre lui quelques brassées d'herbes fraîches.
Tu verras même une étoile en plein jour.





1 commentaire:

le cinglé a dit…

La force de l'imposture, c'est qu'elle réveille chez les hominidés une jouissance au fin fond des boyaux, des tripes, des muscles lisses, et totémise tout ce qui est matière à séduction. Le vote dit démocratique révèle même un désir de sodomie jamais comblé. Et quand une société comme celle de la Grèce antique refait surface et lance un défi à la bêtise, il y a aussitôt une religion comme le christianisme qui l'anhihile dans l'esprit. Alors il en fini des individus qui avaient conscience de ce qu'on peut appeler conscience et humanisme, fini ces toréros qui dansaient et riaient sans complexe, vivant au jour le jour, baisant à même le chemin quand le chemin s'y accordait. Et puis voilà la propagande, ce marché d'un viol collectif. Alors, tu me diras, un miracle est-il encore possible ?