lundi 24 septembre 2007

Le pic du corbeau

La carcasse dont tu profites se noie dans la cendre
Même en altitude les oiseaux de proie gémissent sans comprendre
Lambeaux arrachés de ta conscience ivre
C'est maintenant, la solitude qui délivre

La douleur comme compagne et la folie pour guide
Seul le grand mât tient sur le pont du vaisseau
Ça transperce la brume, hurle aux vents et ricane comme un damoiseau
Où est passé ce beau silence dont la soie couvrait ton cou livide?

La tristesse qui pend comme ces cheveux bouclés
La soif impatiente, nerveuse, égoïste
Et ce coup familier dans le coeur qui persiste

Alors tu inspires ces océans saccagés
Jusqu'au cri du corbeau dans son hiver noir
Et tu vomis ta lumière, méprisant tout espoir



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nous serions revenus des champs de moutarde en Bourgogne avec quelques mâts courts mais confortant. Puis, après de courts sommeils égayés par les grands corbeaux et quelques réminiscences aveugles, nous aurions rejoint les lieux de sanctuaires pour dévorer quelques chairs parfumées sur ces lits dressés au vent et d'éternité bouclée, hommes des traverses que nous sommes. Alors espoir et désespoir ne pouvaient que fraterniser et nous absoudrent enfin.