dimanche 5 août 2007

Ce soir avec Lupe la Maya, Alexis Zorba après le dessert, il y a cinq mille ans


Les étangs sombres d'Ixelles jouent les miroirs secrets entre le chicken king et les penne perfumati, entre la Moskovskaya bien frappée et le sorbet à la fraise. Il y a même pas de vanille ni framboise mais ce sont les mamelles du destin, comme toujours. Sacré Gainsbarre. Et un vieux grec élégant, racé, au charisme antique, notre voisin à Maya et moi-même présage déjà l'arrivée inopinée d'Alexis Zorbescu ou Zorbasky. Il porte tous les noms, tu le sais.Il a tous les visages, inattendu Zorba, tonitruant et calme avec sa sensibilité parfaite résonnant des accords offerts de son santouri. Il danse, invisible, et nous conversons, l'indienne des sacrifices de sang et le slave fou amoureux de la légion. Nous sommes maintenant, il y a cinq mille ans - une nanoseconde exultante - et je vois des lucioles qui dansent avec les cheveux de la chamane. Puritos de Havane en un nuage de grâce qui se dissipe pour renaître. Ah, mon frère, comment décrire ce qui est léger, nature, plein, vide et totalement vivant dans la chaleur approchant du huit Août, date fatidique, paternelle, celle qui nous arrache un sourire de reconnaissance à tous les deux. Bon. Je le dis pour le profane, nos deux pères nés un huit Août, autorité suprême, dérision, respect et amour. Poésie, enfin !Ha ha! Deux pères et deux frères, quelle rigolade puisque ce sont les mêmes. L'univers n'est-il donc pas si vaste ?Ce soir, c'est le sang, le regard, la puissance, la transparence et pour finir ce belge ami rencontré sur le chemin du retour, gentiment bourré. C'était un nouveau visage de Zorba qui m'a encore, te rends-tu compte, surpris.Beauté, tu t'insinues, tu es partout où l'on ne t'attend pas et surtout nulle part où l'on t'attend.Je ris, je pleure, je calme, je regarde et j'ode, offre, aime, m'agenouille, mon front sur le pied sacré. Cette merveille me dépasse et c'est tant mieux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De l'art d'être unipède. Enfin, toujours sur un pied seulement. Ainsi sur le sable là où je vis, noir d'ailleurs du souffle du volcan, si brûlant qu'il y aura cuisson (mais qu'importe !) au bout du compte, ma danse qu'on observe des prisonniers de leur maigre chagrin incrédules.