dimanche 12 août 2007

La guerre, l'enfer et les pendules à l'heure exacte


Le sais-tu, quelque-part dans le temps des humains en 1983, la guerre faisait rage en Afghanistan. Je parle pour ce soldat russe Nikolaï, un symbole vivant. Un musicien. Musicien, pas tueur. Appelé malgré lui dans ce conflit absurde par la force de ce que l'on appelle l'ÉTAT. Cet État sans apparente émotion bien qu'il véhiculât les émotions folles et les conceptions géopolitiques d'hommes malades. Dans la tourmente des embuscades et des opérations sanglantes, il sauva, par nature, une femme afghane du viol par un de ses compatriotes et ami et celà finit par la mort violente, abrupte, d'un homme jeune encore qui n'en pouvait plus. Ce ne fut pas Nikolaï mais le violeur, poignardé par la rude afghane qui utilisa les quelques secondes de répit offerts par la menace de la kalachnikov que l'artiste épouvanté pointait sur son pauvre ami déjà fou.
La souffrance gouverne ce vaste monde. Mais qui, je dis bien qui ? ...Y peut quelque chose ? Ni religion, bien au contraire, ni philosophie - les hommes sont dépourvus de sagesse et encore moins de sagesse vécue et appliquée dans l'immédiateté des circonstances - ni éthique vivante puisqu'elle est morte depuis déjà longtemps.
Comme tu le vois, mon frère, mon ami, aucun désespoir, aucun langage édifiant ne peux rien contre la folie. Et je parle de la folie égotiste, celle menée par la lourdeur des cerveaux mal fréquentés, ceux qui se laissent manipuler par les flous du monde des apparences sans la moindre perception claire puisque sans aucune référence du même qualificatif.
Idéaux, mysticismes de tout poil, fois brûlantes au service d'instables instincts, désir institutionnalisé, voilà ce qui gouverne cette planète appauvrie au seuil de sa dernière expiration.
Alors, mon frère lointain, je te le dis une fois pour toutes, pour ta propre sauvegarde : reste tranquille dans ton repaire annonyme et prie, si tu mesures encore le sens de cette dernière locution oubliée depuis de si nombreux lustres.


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