lundi 27 août 2007

La lumière, la folie ?

Ces deux derniers jours , mon frère, seul dans ma masure de poète, je fus ébloui de lumière intérieure, calme, et les larmes qui perlaient à la commissure de ces paupières et de ces yeux que j'appelle miens étaient la rosée du premier matin ou des éclats de diamants, que dire? La beauté et l'amour se rejoignirent à cet instant et pourtant, je t'assure, j'étais seul, physiquement seul, baignant dans la félicité de ce monde qui nous est si inconnu, finalement. Les molécules vivent, les atomes se composent entre eux, tu es mathématicien et biologiste non ? Je ne sais quelle réponse donner, je suis ignorant et stupide et la seule qualité que je puisse percevoir en mes tréfonds, c'est cet amour infini et inexplicable, impossible à transmettre par le verbe à qui que ce soit. Quelque part, je m'en fous, quelque part, c'est indicible. Oh oui! Je connais ! « Margaritas ante porcos»....Même eux je les aime pour leur offrande de chair si douce...Je n'ai plus peur de mourir mon frère. Cet appendice d'humain que je suis ne se soucie aucunement d'un quelconque futur et utilise le présent pour amuser les foules....Je vole dans un ciel vide de tout cela et toute ma force est là : donner à quelque être «with an open mind» ces gouttes de pureté....Cela semble si impossible de nos jours, en ce soit-disant 21º siècle....Ha Ha Ha quelle connerie ! Tu sais que je t'aime, c'est pour cela que je te parle sur ce blog plus ou moins ouvert à un certain «public», mot qui me fait marrer. Je te le dis pour une finale juste : L'amour, cette luminosité illimitée selon ce que l'on en fait, si ce n'est pas mélangé au poison du vulgaire, est la porte du ciel sans commencement. Là, il y a tout à donner jusqu'à ses propres tripes, sa moëlle et tout le reste, on s'en fout. Mais l'esprit clair, lui, est immortel.
Quelle merveille pour l'alchimiste que le millième matin. Quelle merveille pour deux adolescents qui se voient pour la première fois et qui, en un regard, en un instant, tournent avec tous les univers et toutes les galaxies, parcequ'ils ont franchi cette porte invisible du pur amour.
Je t'embrasse , frère vagabond,comme moi, et te souhaite la mort la plus douce et la plus tardive possible.
Moi, vieil esclave, je balade encore cette carcasse sur les trottoirs des cités modernes, secoué de rire parfois devant la pitrerie inconsciente qui se donne en spectacle mais je joue profil bas. La poésie est une femme qui doit se montrer une fois tous les mille ans, sans doute. Mais en regardant bien, tu peux l'apercevoir, de façon fugace. C'est alors un rayon de force qui te recharge pour un temps.
Voilà, j'arrête ces balivernes qui furent écrites pour , avec un peu de chance, réchauffer quelque coeur ouvert...







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