samedi 5 janvier 2008

La dimension du rêve pour dissoudre l'illusion


Émergeant d'un sommeil inouï, après un rêve très explosif, certain grain de sable vit naître quelques consciences au sein d'une des nombreuses galaxies peuplant cet univers en permanente création...Sortant un jour de l'océan primordial, un têtard devint femme...Lorsque soudain, bercé par le soleil et la lune, un rayon chaud pointé par Vénus, au son d'un léger rire de gorge, dessina sur la planète bleue l'ombre d'un homme... Les deux seuls êtres alors au monde mélangèrent un souffle unique en spirales de beauté et renvoyèrent aux étoiles ce regard vivant, embué d'émotion, qui précéda le cri...
...Une histoire comme tant d'autres sous la voûte céleste, alors que je lis mon journal assis dans le métro parisien.
Les passagers ronronnent leur bavardages mentaux tandis qu'un calme surprenant, invisible, envahit mon espace vital. Une présence pareille à l'énergie d'une centrale nucléaire, face à moi sur le siège vide. Indescriptible mouvement sphérique, rayons lasers multiples traversant les corps et moi muet, ravi par cette étonnante pureté issue de nulle part. Rien d'autre à part cette évidence d'être témoin d'un acte gratuit et parfait.
Vois-tu, camarade, il y a tant de choses en ce monde que je ne m'effraie même plus de l'inimaginable et je te relate les faits tels quels...Pas entièrement cependant... puisqu' il y avait quelqu'un ce jour-là, face à moi, lorsque cette force se manifesta. Un homme impavide. Sous la chair humaine, je compris en un instant la vanité des apparences, le pouvoir de l'esprit sur toute chose...Et puis je n'avais pas de journal... J'étais au contraire suprêmement attentif... Pourtant rien ne s'était passé, de manière sottement visible, durant ces quelques secondes. Avais-je rêvé ?.. Pas plus, en tout cas, que je ne rêvais cet espace relativement étroit où nous étions tous confinés...
Aujourd'hui ma mémoire est restée fidèle puisque cet instant date d'il y a quelques décennies.
Je viens même de rêver à travers les yeux de deux êtres d'une autre planète temporelle à ce qui meut le coeur des vivants. Et j'ai compris que la dimension du rêve était la mienne, plus forte que les cauchemars environnants que l'on appelle trop souvent réalité, auxquels nos peurs nous soumettent.
Cela m'a rendu la liberté, la solitude immense et l'ouverture sans nom qui peut dissoudre tous maux, même mes propres rêves lorsque je découvre, justement, que je suis loin d'être seul.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pouvoir de la révélation mais pour cela bien sûr, être aussi attentif qu'une cellule dans la vibration impalpable d'un devenir où rien ne fera rien que d'être. Trop de mots en cette planète où la pudeur devrait régner, où le son seul de solitude est espoir. Liberté toute, unique et infinie.