lundi 19 novembre 2007

Desseins


Des seins, desseins, essaims, comme on veut....Pour ce qui est de dessiner sa propre vie avec des mots, bonne chance camarade ! Et pour ce qu'il en est des maux, encore meilleur ! On ne va pas se filouter soi-même avec toutes sortes de petites danses légères exprimées comme le papillon qui va mourir tout de suite. En bref, laissons-là tous ces ratages maladroits ( on peut rater avec adresse mais c'est d'une autre subtilité et je ne me sens guère concerné ).
L'amertume est un goût lié à des propriétés médicinales - en général excellent pour le foie, cet organe souffrant de nos excès - idéale lorsque testée grâce aux infusions d'artichaut.
Donc...
Désenchantement face à ma propre médiocrité, je le dis sans hontes. Comme mon frère François il ya quelques volées de siècles je les ai déjà toutes bues. De vraies tisanes d'ailleurs, question amertume. Serait-ce que nos nullités nous ouvrent un passage magique ? Voilà encore un de mes rêves sans doute mais il est vrai que de toute façon il s'agit d'un rêve sinon quelle absurdité n'est-ce pas ?
Cependant, vu d'une autre rive, celle de nos réussites - voire pire, de Notre Réussite -l'amertume se transforme bien sûr en une certaine douceur, et, horreur peut-être, en satisfaction repue. Là dessus camarade, faut voir sur quoi repose ce sentiment trouble d'une seulâbre sérénité. Tu vas dire que je me pose trop de questions, bien sûr. C'est la remise en question te répondrai-je, seul moteur de nos existences libre de l'aliénation à quelque fioul que ce soit puisque cela ne se passe que dans notre esprit.
Donc...
je danse en boîtant sur ce monceau d'incertitudes, de doutes et de médiocrité si ce dernier mot peut encore avoir un sens commun aujourd'hui.
Je danse sur des lieux communs dont il faudrait réaliser une nouvelle exégèse pour aider le bon peuple dont moi, camarade.
Mais le sentiment, le vrai, se noie tous les jours dans l'effort. L'effort qui n'est pas mon fort puisque je suis un des rares paresseux durs à la peine.
Et en plus je danse. Sous ma grosse tête touffue de fils gris, blancs et châtains aussi.
Ma cervelle tourne à un certain régime et mon coeur bafoué ressemble pourtant à une roche fouettée par le ressac dont mille étoiles réagissent au moindre rayon de soleil ou de lune.
Voilà ma confession non vaticane, c'est assez pour aujourd'hui. Cette mise à nu sans en avoir l'air sous les desseins de la providence et les dessins de millénaires douleurs, je l'offre en pâture à ceux qui voudraient s'en nourrir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Danser me semble en effet la seule prière et propos de rire magique. Une pensée pour Béjart le soufiste et rosée à tête de chatte.