dimanche 10 mai 2009

Bouillante, glacée ou toute en nuance

Il est parfois bon de s'arrêter sur un livre ou deux qui éclairent l'époque que l'on vit sous un angle plus nuancé, plus précis, offrant un autre goût que celui de cette réalité assénée tous les jours par des médias devenus commerçants du scandale, de la souffrance, de l'horreur ou du dérisoire...
Je viens de lire " Rapporteur de guerre" de Patrick Chauvel. J'avais lu il y a de ça quelque temps "Sky", récit très fort des mois qu'il passa accroché à une patrouille de jungle, une unité d'élite pendant la guerre du Vietnam avec à sa tête cet indien des plaines devenu guerrier pour l'Oncle Sam...
Je lui dit d'abord merci. Merci pour tous les risques encourus dans le seul but de nous offrir un témoignage vrai, pas un récit édulcoré et politiquement correct. Des images fortes, des photos avec en prime les paroles de leur auteur c'est mieux que tous les journaux du monde parce que lui, il y était. Sur le terrain, dans la boue et la souffrance partagée, sans autre parti-pris que celui d'être un témoin aussi impartial que possible. Témoin des passions humaines,témoin pour les victimes de quelques hommes de pouvoir, de décideurs lovés dans leur confort, témoin de la haine exacerbée par le désespoir...
Il nous rappelle, sur le terrain, l'attitude éthique de ces grands anciens dont Joseph Kessel est l'archétype au niveau du reportage écrit.
Comment, après de tels témoignages regarder un journal télé de la même manière ?... Lire un journal en sachant que la désinformation fait partie du paysage par nature, par passion politique ou simplement pour satisfaire les lecteurs ?
Avec ce temps on oublie la vie... On vit par procuration, on se fait fabriquer des idées, des goûts, des modes de vie par voie télévisuelle ou autre.
Liberté, tu n'as jamais été aussi loin des hommes alors même que les pays dits démocratiques défendent le contraire.
Cruelle ironie, absurde mais logique après des siècles d'erreurs...
Pour en dire plus j'attendrai que mon humeur soit au beau fixe afin de ne pas moi-même me laisser embarquer dans une passion de révolté.
Je retourne à ma musique en pensant à vous, mes contemporains de toute race et de tous pays...

1 commentaire:

le cinglé a dit…

Désolé de te contredire, ce mec que j'ai connu est une véritable ordure, un mythomane (quoique neveu de Schönderfer, type formidable, lui))qui n'a jamais écrit une seule ligne, pauvre type sans aucun respect, malsain, malhonnête.