samedi 28 février 2009

Cartes sur table

Géopolitique, mot clé, mot magique, escroquerie majeure du 20° siècle, passage inaperçu parmi les troupeaux avachis composant les nations de ce monde. Tout est là pour distraire : guerres, soi-disants idéaux à défendre, horreurs bien commodes, comme si l'histoire avait effacé les mémoires collectives depuis l'aube des temps...
Tel un animal acculé face au chasseur féroce, l'être - celui que l'on appelle humain puisqu'il faut bien nommer les choses - est subitement distrait dès que son environnement immédiat est menacé. Tout est oublié d'un coup, voilà l'économie du jour, la ration quotidienne... et quelques caciques de l'instant, monstres ou sauveurs, croient diriger la danse : quelle rigolade...
Ce monde ressemble à un désert dont les habitants auraient perdu toute sagesse naturelle. Loin de nous les hommes bleus économes de leur soif, au pas lent et au geste sûr, la pierre contre le ventre pour tenir la faim...
Le désir éclate, la peur ronge, la bêtise règne en maîtresse et se fait passer pour une reine pleine de malignité, et cette peur idiote engendre des haines bien faciles tellement le désir de confort joue les anesthésiques...
Ô sinistre tableau pourtant véritable, tu me fais penser à une oeuvre de Jérôme Bosch qui dans l'horreur avait quand-même ce putain d'humour qui sauve le monde...
Le monde n'en peut plus de jouets, jamais communion entre les hommes fût autant absente en ces temps de communication dont la perversité n'échappera pas à celui qui, libre de toute chose au monde, sait reconnaître ce qui est authentique de ce qui ne l'est pas. Par authentique s'entend un peu de fraîcheur d'esprit, de lucidité, d'intelligence, d'amour vrai ( celui qui donne, donne et donne encore ), d'écoute, oui, d'écoute bordel, la vraie, celle qui prouve qu'il existe de la vie et que certains vivants sont capables de s'oublier un instant pour s'intéresser à autre chose qu'à leur propre misère...
Ah oui, on parlait de géopolitique de mon cul, éternel problème nous ramenant au despotisme éclairé de ces braves du 18° arrondissement ( pour arrondir les angles qu'ils croyaient gommer, pauvres philosophes de mes deux : sincères sans doute, mais...).
Voilà, nous y sommes. Et lorsqu'il faut nommer un chat un chat, l'exercice devient périlleux puisque nous sommes cernés par cette connerie rabelaisienne-panurgienne à laquelle peu d'entre nous échappent.
Oui, je sais que dans cette satire gratuite je reste vague mais je m'en explique, c'est pour donner du mou à la corde qui peut soit nous pendre soit nous sauver de la noyade idiote : aux lucides de choisir. Dans lucide il y a lumière, luz en castillan latin, nous sommes nés libres nonobstant la déclaration des droits de ducon bien inutile et totalement hypocrite. Il faut vraiment avoir tout oublié pour jouer à ça : tout est là depuis toujours et il y a encore des pervers qui veulent s'en mêler ! ....
Camarade, je ne suis pas anar et politiquement incorrect pour rien !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est drôle, lisant lucides je pensais lucioles, que je suis con ! Tu n'es pas vague mais la vague.Putain ! et ça cogne ce soir sur le récif.