mercredi 16 juillet 2008

Joseph ou Yossip

Oui, il est mort il y a 55 ans et je suis peut-être une de ses renaissances à ce bon vieux camarade, honni par l'Occident chrétien et hypocrite, tueur de millions de gens. Je parle encore de Joseph bien sûr, auquel le coeur de millions de russes est resté fidèle et vous savez pourquoi ? Parce que le peuple - ou la conscience populaire - ne se trompe jamais. Le fameux peuple ignorant sait, lui, qu'il existe des causes et des conséquences. L'âme russe est ainsi faite que même dans l'horreur elle voit. Elle voit clair. Pas de boucs émissaires, la simple humilité et la dévotion au petit père des peuples. Pas plus ni moins qu'envers Ivan, ce terrible qui se prosternait la nuit devant les icônes sacrées face à la souffrance de ses sujets dont il était l'instrument. Ça te dépasse camarade ? Bien entendu.
Pauvres occidentaux qui ne pensez qu'à vous plaindre afin d'obtenir votre malheureux «pouvoir d'achat ». Ma grand-mère, slave, aristocrate et peut-être aussi un peu juive, crachait avec son accent inaltérable sur l'écran de la télé lorsqu'elle entendait, de son vivant, un brave Poivre en parler au journal de la Une.
Ça, mon petit occidental trouillard, ça te fait peur et tu n'y comprend goutte, syndiqué que tu es sans doute, sans la moindre boussole et encore moins d'esprit.
La révolte est faite pour les esclaves, qui sont le plus grand nombre. La peur est leur moteur et l'ignorance crasse, la jalousie, la mesquinerie, la lâcheté ( comme celle de De Gaulle dirait l'oncle Louis, officier valeureux et multidécoré ) leur seule vision misérable hélas.
Que dire de ce spectacle navrant ? Rien bien sûr, c'est l'histoire du monde que tout le monde oublie de génération en génération.
Il n'y a aucun fautif ou alors tout le monde, sans aucune exception, l'est.
Parler de paix, dans ce cas, me fait marrer d'un rire plus jaune que mon pauvre foie alcoolisé ne pourrait l'offrir.
Soyons heureux de notre hypocrisie, ô frères humains, c'est tout ce qui nous reste.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sur ces désagréments et la mauvaise foi des humanoïdes, je crois qu'on a fait le tour. D'autant que tout ça était annoncé dans Souvenir de la Maison des Morts du père Fédor. A croire que l'Histoire ne fait que faire jouer l'orchestre sur une partition déjà écrite. Sur Staline je ne disputerai point. La grande erreur fut celle de Lénine, d'avoir stigmatisé le crétinisme des masses, au point de répéter la même connerie que les Tsars, faisant des anciens condamnés les nouveaux bourreaux. Les grandes civilisations sont mortes en à peine vingt ans. Les toutes petites, comme la Russe, sont faites d'une très longue agonie où tout le monde trouve son compte. Ah ! la jouissance secrète de l'échec ! Qui se conjugue avec le mépris de soi, faisant du collectif la sécurité utile, sans responsable et sans véritable accusation : car, tu as raison, qui va donc décider du bien ou du mal dans des pays où l'un ne va pas sans l'autre, ô glorieuse sacristie ! Et sacrilège jamais abordé.